Liégeois Magazine

"Flirter avec les limites et jouer avec les éléments"

Maverick Grolet, jeune pilote belge à l’assaut du Championnat du monde de F4. Une graine de champion, biberonnée à l’adrénaline. Il faut dire qu’avec un tel prénom, Maverick Grolet ne pouvait que vivre à 100 à l’heure. Après avoir fait ses classes sur la route en rallye et en karting, ce jeune facteur de 23 ans résidant à Stavelot a décidé de se lancer un défi à la hauteur de son patronyme : participer au Championnat du monde de bateaux à moteur de Formule 4, une compétition organisée par l’Union Internationale Motonautique. « Je suis en quelque sorte les traces de mon grand-père et de mon papa », explique-t-il. « J’avais envie d’essayer cette discipline et après un premier test en août, on m’a directement demandé si je voulais piloter un tel bolide en compétition. »


Maverick a ainsi rejoint Monsnauteam, une écurie belge basée à Frameries, et vise une première participation au Championnat du Monde F4 dont les deux premières manches – sur les quatre que comporte la compétition – auront lieu à Mons et en Pologne à partir de mai 2025. « L’idéal serait aussi de m’aligner sur les épreuves suivantes qui auront lieu en Italie et en Lituanie et une participation à des courses annexes est en discussion », précise-t-il. « J’ai obtenu ma licence et réussi mes tests d’extractions et je suis enthousiaste pour la suite. »En F4, les bateaux ont une coque le plus souvent fabriquée en carbone et polyester, possèdent 60 chevaux et peuvent monter jusqu’à 120 k/h. « Ils pèsent environ 360 kilos avec le pilote, il ne faut donc pas être trop lourd », sourit Maverick qui s’est immédiatement passionné pour ce sport. « Cela procure de l’adrénaline et me permet de flirter avec mes limites. Il faut jouer avec les éléments comme les vagues et le vent, trouver les bons réglages. Il faut constamment jouer avec le feu pour optimiser la vitesse sans toutefois aller trop loin car la priorité reste de finir la course. »Seul dans l’habitacle, Maverick savoure et prend les choses une par une. « J’aspire à évoluer et à gravir les échelons pour peut-être arriver un jour en F1. En tout cas, je vais tout faire pour y arriver mais je me concentre d’abord sur ces premières manches du Championnat du monde F4 », conclut le jeune sportif qui sera l’un des rares Belges à s’illustrer à cette compétition et qui est toujours à la recherche de sponsors pour s’assurer de participer aux quatre épreuves que compte celle-ci.